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Dernières pièces cuites dans l'atelier
Matryoshka
Avec ses poupées russes, qui se réfèrent aux « Matryoshka », l’artiste expérimente une mise en perspective qui est tout autant souvenir des origines, que célébration de la rencontre, du mélange. Ainsi, ses céramiques de différentes tailles - de quelques centimètres à plusieurs dizaines de centimètres - réduites à l’épure, et dont le caractère concis renvoie à l’abstraction géométrique, sont tout autant inscrites dans la dimension de la poupée, qui à défaut de s’emboîter ici s’ajoute, que dans celle du totem. Création qui s’appréhende donc dans le métissage des héritages culturels. Qui s’opère dans l’association entre la généalogie, telle que la restitue l’emboîtement originel de ses poupées, et la civilisation des tribus de l’Amérique du Nord, dont les amulettes que portent les branches d’un arbre, qui se voudrait bouleau, constituent l’autre témoignage.
La messagère de la Vie
La "Messagère de la Vie" se réfère aux "Matryoshka", poupées russes originaires de Russie depuis environ 1890. Elles sont le symbole poétique de l'arbre généalogique et du voyage de l'est à l'ouest, d'une terre a l'autre à travers le temps.
L'idée est que la "Babouchka" ou grand-mère est la source originelle de la famille. Le récipient "Messager de la Vie" sème la graine qui crée un Arbre Généalogique ou une légende. Sa surface est traitée de différentes façons pour capter un sens de diversité dans l'évolution des peuples. Elle peut réprésenter des vestiges de bois sculpté, de glace, de pierre gravée, ou bien des couleurs et des textures faites de perles anciennes, de tissages, de dentelle faite à la main et de vêtements tricotés. le tout incrusté sur la surface de l'objet pour obtenir une texture, laissant le souvenir d'une trace humaine
Les chemins éclatés suivis par Cheryl Mae Lobe Therias, ne sont pas simplement ceux du voyage, ou de l’arrachement qu’avaient autrefois expérimentés ses ancêtres russes.
Ils sont aussi ceux des moyens d’expression d’une artiste, qui ayant étudiée la peinture et la gravure, reste frustrée devant les limites qu’emportent les deux dimensions.
La sculpture lui permet d’abord de pousser l’expérience technique un peu plus loin. Elle lui offre ensuite, par l’utilisation du signe, de la trace et de l’écriture, l’occasion de prolonger dans l’objet en trois dimensions sa maîtrise de la gravure.
Avec ses poupées russes, qui se réfèrent aux « Matryoshka », l’artiste expérimente une mise en perspective qui est tout autant souvenir des origines, que célébration de la rencontre, du mélange. Ainsi, ses céramiques de différentes tailles - de quelques centimètres à plusieurs dizaines de centimètres - réduites à l’épure, et dont le caractère concis renvoie à l’abstraction géométrique, sont tout autant inscrites dans la dimension de la poupée, qui à défaut de s’emboîter ici s’ajoute, que dans celle du totem. Création qui s’appréhende donc dans le métissage des héritages culturels. Qui s’opère dans l’association entre la généalogie, telle que la restitue l’emboîtement originel de ses poupées, et la civilisation des tribus de l’Amérique du Nord, dont les amulettes que portent les branches d’un arbre, qui se voudrait bouleau, constituent l’autre témoignage
Famille d'échecs
En prenant pour thème "la Famille Nucléaire" et en travaillant sur le thème de la Femme Messagère, le symbole de la tête qui peut être supprimée devint un élément important de l’image dans son ensemble. Comme me l’ont dit certaines femmes, nous avons toutes des moments où nous nous sentons submergées par nos responsabilités et cette sensation est un sentiment universel souvent généré par un manque de puissance ou de contrôle. Cependant cela devient comme une pièce d’échecs dans le jeu de la vie, et ce véhicule féminin a été aussi utilisé dans le projet « Kissing My Ancestors » (Embrasser mes ancêtres )
La poésie de B.B. Smith fait référence à ce véhicule féminin et quelques extraits ont été tirés du poème « Kissing My Ancestors ». Dans les termes français du jeu d’échecs, il y a un jeu de mots qui peut aussi signifier : La Famille : Détresse ou Espoir ? »
La famille nucléaire
La forme de ces deux grandes pièces a hanté mon esprit pendant plusieurs années. Quelques mois avant mon arrivée en France en 1986, la station nucléaire de Chernobyl en Russie a explosé. Cet événement m'a laissé un sentiment de menace chaque fois que nous conduisons près des puissantes stations perchées dans le paysage de France. C'est une structure qui a des courbes féminines, mais aussi la stature d'un homme. Pour moi, cela a débuté en créant une curiosité lorsque j'ai commencé à faire une analogie avec la station nucléaire et la puissance produite en France par la famille nucléaire et son étonnant pouvoir: un pouvoir qui se réfère toujours à la famille nucléaire: force et danger souvent négligés dans un sens global.
L'une des pièces s’appelle « The Feman ". Cette image a été inspirée d'un antique symbole, "Le Messager de la Vie". Il se réfère à la structure sensuelle que la femme détient en elle pour générer la puissance au sein de la famille. Elle est souvent sous-évaluée dans quelques cultures ou hautement reconnue dans certaines autres. Sans le constant soutien de cet élément la famille explose ou bien la flamme faiblit, mais elle ne peut jamais s’éteindre.
L’autre pièce a l'image d'un modèle folklorique trouvé dans le travail d'une perle Russe dans les années 1700. J’ai choisi une forme simplifiée pour représenter "La Flamme de la Famille Eternelle.
Les pièces ont été façonnées en cylindres de 3 kilos, puis assemblées, polies et creusées. Elles ont été peintes à la barbotine et cuites à 1150°pour les rendre assez résistantes pour l'extérieur. La rugosité et les imperfections sont une évolution naturelle du séchage et du procédé de cuisson.
A la fin je les imagine remplies de capucines ou de géraniums, et dissimulées dans l'ombre verdoyante du jardin de la maison.
L'une des pièces s’appelle « The Feman ". Cette image a été inspirée d'un antique symbole, "Le Messager de la Vie". Il se réfère à la structure sensuelle que la femme détient en elle pour générer la puissance au sein de la famille. Elle est souvent sous-évaluée dans quelques cultures ou hautement reconnue dans certaines autres. Sans le constant soutien de cet élément la famille explose ou bien la flamme faiblit, mais elle ne peut jamais s’éteindre.
L’autre pièce a l'image d'un modèle folklorique trouvé dans le travail d'une perle Russe dans les années 1700. J’ai choisi une forme simplifiée pour représenter "La Flamme de la Famille Eternelle.
Les pièces ont été façonnées en cylindres de 3 kilos, puis assemblées, polies et creusées. Elles ont été peintes à la barbotine et cuites à 1150°pour les rendre assez résistantes pour l'extérieur. La rugosité et les imperfections sont une évolution naturelle du séchage et du procédé de cuisson.
A la fin je les imagine remplies de capucines ou de géraniums, et dissimulées dans l'ombre verdoyante du jardin de la maison.